17 juillet 2014 : une dent en or massif. !!!!!!!!!!!
17 juillet 2014 : une dent en or massif. !!!!!!!!!!!
En voyant la
trace gps de Jeff la veille, la stabilité de basse couche a l’air bien
difficile à percer. Je me dis donc que le salut passera par un décollage en
altitude.
Je réponds aussi à unmessage de Pierre Bottelin : oui je pense qu’un décollage en
Chartreuse est judicieux, les plafonds y sont souvent beaucoup plus élevés.
Je ne suis dispos qu’à partir de 12 h à Grenoble donc St Naz
en vélo à 12h30 au mieux.
Avec Antoine on décide de monter à la Dent ou ce sera sûrement le
meilleur choix de déco en altitude à proximité.
Montée et arrivée au sommet vers 14h. Les barbules forment
sous la Dent
s’élèvent au dessus, quelques nuages semblent pourtant assez haut en intérieur
Chartreuse.
On prend notre temps pour décider de l’endroit du
déco : ce sera en Sud ; comme Météoblue l’annonçait le nord s’estompe
quasi totalement.
Un cum se forme assez haut au dessus de la Dent et on décide de
décoller.
Parti en premier, je zone devant, jusqu’enOuest mais ne trouve rien ;
Un cum bien formé sur Pravouta est une véritable invitation
à la Gagarinisation.
Effectivement, je passe juste au dessus du sommet et ça
monte direct ; c’est doux puis de plus en plus puissant ; Antoine à
quelques encablures derrière le long de la Dent me voyant monter comme une balle me rejoint
à Pravouta ou il prend le premier coup de pied au cul de la journée.
Le festival commence : je suis à 3100m les
barbules dansent de partout, dessus, dessous, montent à une vitesse
vertigineuse ; je ne perds jamais la visibilité mais je suis cerné par ce
matériau translucide. Je vois qu’Antoine a raccroché aussi et nous décidons
d’appliquer notre plan A : direction Chamechaude.
Avec un tel gain, rien de difficile ;j’arrive 500 m au dessus de
Chamechaude et ça monte dès le jardin : contrefort nord de Chamechaude.
Antoine un peu plus bas se bagarre bien et c’est reparti
pour une danse avec les cums : les flammèches s’effilochent tout
autour : c’est un vrai bonheur que d’avoir ce privilège et je prends le
temps de rester dans ces barbules avec le sommet si petit en dessous :
3000m
On continue donc le plan A : direction Charmant Som via
les crêtes du Mont Fromage. Un nuage est en formation, on arrive dans le cycle,
un poil chimique et c’est 3050
m, les barbules se formant largement en dessous.
Vous décrire notre exaltation est impossible : je hurle
littéralement de joie face à ce spectacle et je le partage bien avec Antoine dont
les aptitudes auditives déjà défaillantes n’ont pas du s’arranger…
On continue le plan A : Grand Som : de loin les
barbules son bien hautes aussi ; la traversée permet d’apprécier tous ces
sommets ; je reste un moment à plus de 3000m prenant par ci par là
quelques bulles ; j’arrive bien haut sur le grand Som ; je trouve une
pompe douce alors qu’Antoine arrivé plus bas se prend encore un bon coup de
pied au culet me rejoint. Le bougre me
dépasse et je trouve un thermique plus puissant dans sa zone ; on franchit
allègrement les 3000m.
Tout semble si facile ; planA : le Granier ;
notre altitude nous permet de tirer direct sur St Même ; changement de régime :
je trouve ça plus chimique, ça monte au dessus des plateaux, il me faut un peu
de temps pour trouver un puissant thermique dans lequel se trouve déjà Antoine.
Je le vois quitter le thermique avant le plafond ; je
décide de toujours monter au nuage ; j’ai vu une voile perfo partir vers
le Granier et y arriver bien bas ; c’est pas gagné.
Je refais 3200 à St même quand je vois revenir le Toinou
par-dessous ; ne trouvant rien en direction du Granier, je lui dis qu’il
faut soigner le plaf ici de manière à ne faire qu’un aller retour pour ne pas
galérer.
Effectivement : 2 voiles posent en Chartreuse plus tard
pour être allés trop tôt et par le bas au Granier ;
Je tourne la
Croix à 2400m et reviens vers St même ou le Thermique me
remonte de 2100 à 3100 avec des accélérations fulgurantes par moment. Le Toinou
n’est pas en reste et on décide de rentrer par les Lances de Malissard ou on voit
un nuage sympathique et bien haut.
Le spectacle est à couper le souffle : on se croirait
devant l’écran UltraHD flambant neuf d’Antoine à regarder un reportage sur la Chartreuse. Tout
est ridiculement petit et on a l’impression qu’on va aller à la dent d’une
traite.
C’est sans compter un splendide thermique au Col de Bellefont
que j’enroule au plafond à 3200m tandis qu’Antoine tire direct sur la Dent.
Je lui demande de m’attendre ; on se fait un dernier
plaf à 2800 pleine balle .
C’est le plus beau vol que je n’ai jamais fait en
Chartreuse : 3000m au dessus de tous les sommets, très bonne compagnie,
luminosité extraordinaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire